NOMIE

Renouée veut dire plusieurs fois nouée, évocation des noeuds disposés le long de la tige à la base de chaque feuille. Le nom latin, polygonum, parfaitement adapté à la description, signifie plusieurs genoux. Pour on ne sait quel arbitraire – prééminence historique de nomenclateur ou désirs de précision ? – on appelle désormais Reynoutria les plantes de ce genre ; dédiées à Reynoutre, naturaliste français du XVIe siècle peu connu, ami de Mathias de l’Obel, botaniste flamand. La valse des noms, réglée par de très formels congrès de nomenclature, contribue à brouiller les pistes sous couvert de les simplifier. Là où polygonum éclairait l’espèce d’un caractère évident, reynoutria l’obscurcit. La distinction entre Reynoutria,Polygonum et Fallopia, à partir de critères botaniques subtils, réduit les polygonums autrefois frès nombreux « aux espèces vivant dans les lieux secs de l’Est méditerranéen »

Gilles Clément, Eloge des vagabondes – herbes,arbres et fleurs à la conquête du monde. Robert Laffont 2014

Fallopia japonica has been one of the most familiar and useful wild plants for the Japanese people for centuries. (…)  example is from the Nihon Shoki (Chronicles of Japan), which is Japan’s old history book of the eighth century. It consists of 30 volumes and was submitted to the Imperial court in 720. Volume 12 of this book includes a short story of Emperor Mizuhawake as follows. “At his birth, his appearance was beautiful. There was a well from which water was drawn to wash the crown prince. A flower of “tajihi” (F. japonica) had fallen into this well and it was accordingly made the name of the prince. The tajihi flower is now the “itadori” flower. Therefore he was styled the Emperor Tajihi-no Mizuhawake.” This story shows that the name “tajihi” was older than the name “itadori”, which is the common Japanese name of F. japonica today.

Shimoda et al. Fallopia japonica (Japanese Knotweed)
in Japan: Why Is It Not a Pest for Japanese
People?